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Posté le 11 juillet 2023

  EXPÉRIMENTATION ANIMALE  

Une souris retrouvée morte deux jours après sa seconde injection anti-COVID à ARNm en intraveineuse fortement surdosée afin de modéliser une myocardite post-vaccinale

La nécropsie de l'animal a révélé des organes élargis de façon disproportionnée et des infiltrations malignes diffuses

À l'occasion d'une recherche visant à élaborer un modèle de myocardite (inflammation du muscle cardiaque) induite par la vaccination COVID-19 à ARNm, l'une des souris BALB/c (souche albinos immunodéficiente) du groupe de 14 vaccinées par voie intraveineuse a été retrouvée morte dans sa cage quelques heures avant la fin planifiée de l'étude, deux jours seulement après l'injection de rappel effectuée à l'âge de 14 semaines. deux semaines après la première dose.
L'examen de la nécropsie a révélé que la victime a souffert d'une organomégalie (augmentation de la taille des organes) et d'une infiltration maligne diffuse de multiples organes extraganglionnaires (cœur, poumon, foie, reins, rate) par des néoplasmes lymphoïdes.
Un rare cas de lymphome lymphoblastique à cellules B a pu faire l'objet d'une première étude*. L'exposé des limitations de cette dernière témoigne des difficultés de transposition clinique à l'homme et sonne comme une autocritique des auteurs, à deux titres :

  1. La vaccination a été effectuée par voie intraveineuse (via la veine caudale latérale) et non pas intramusculaire !
  2. Les doses étaient disproportionnées : chacune d'elle contenait 6 µg de BNT162b2, soit 0,25 µg par gramme de poids corporel, beaucoup plus que ce qui aurait été le cas chez un être humain.

Vérifions. Une dose normale de vaccin contient 30 µg de BNT162b2. Les auteurs nous le rappellent à bon escient mais se sont abstenus d'indiquer le nombre de doses de vaccins qu'il faudrait administrer à un humain adulte pour obtenir un dosage comparable à celui testé chez les souris.
Un calcul candide par extrapolation linéaire de la dose humaine en fonction de ce poids, même mathématiquement correct, s'avère évidemment inexploitable car reposant sur une approche ne tenant pas compte des importantes différences, notamment métaboliques et pharmacocinétiques, entre la souris et l'être humain dont les masses corporelles diffèrent beaucoup. Pour une personne adulte pesant 72 kg, on aboutirait ainsi au dosage suivant : 18 mg de BNT162b2 (30µg), soit 600 doses !
Une meilleure approche consiste à procéder par extrapolation métabolique incluant le TMB, le taux métabolique basal. Sa formule consacrée comprend également la masse corporelle, mais élevée à la puissance 0,75. Pour la même personne adulte, on obtient le facteur d'extrapolation du dosage cible théorique par le rapport simplifié suivant :

720,75 / 0,0240,75 ≅ 405

La dose humaine extrapolée pour rendre notre exemple contextuel parlant serait donc approximativement égale à 405 fois celle que la souris a reçue, soit 2 430 µg : c'est le contenu de 81 doses de vaccin BNT162b2 (30µg) contre la COVID.

Autre méthode, par extrapolation allométrique, en calculant la DHE, la dose humaine équivalente en fonction de la surface corporelle selon les directives de la FDA. Cette administration a précisé les paramètres pour différentes espèces dans une table de conversion.

DHE (mg/kg) = Doseanimale(mg/kg) / 12,3 (où 12,3 est la valeur figurant dans la table de la FDA).

On obtient :

DHE = 0,25 / 12,3 ≅ 0,02 mg/kg

Sans appliquer le facteur de sécurité, un adulte de 72 kg recevrait donc environ 1,463 mg = 1 463 µg : c'est le contenu de près de 49 doses de BNT162b2 (30 µg).

Pour conserver les modalités du protocole d'administration appliqué aux 14 souris, il faudrait lui administrer cela en une fois, par voie intraveineuse lors de chacune des deux injections.

Il va sans dire que jamais quelqu'un n'infligera cela à un être humain.

Connaissant la DHE, on peut estimer que les souris ont reçu des injections fortement surdosées. Ceci dit, il a été reconnu qu'une preuve forte confirmant ou infirmant la relation causale entre la vaccination SARS-CoV-2 à ARNm et le développement ou la progression d'un lymphome manque toujours.

Par ailleurs, ce que les auteurs n'ont pas indiqué, c'est l'intensité de la souffrance provoquée par l'organomégalie, notamment en raison de l'inévitable compression des filets nerveux (susceptible d'occasionner des douleurs très vives) et de la grave atteinte des organes par les infiltrations multiples évoquées.
La mort de l'animal peut être considérée comme très prématurée, une souris BALB/c en bonne santé a une durée de vie moyenne 5,5 fois plus longue (environ un an et demi).

Quant à la mention de l'absence de tout événement chez les autres souris, elle devrait être interprétée en notant la fin programmée de l'étude deux jours après le rappel, n'accordant guère le temps aux possibles effets indésirables de se manifester.

* Eens S, Van Hecke M, Favere K, Tousseyn T, Guns P-J, Roskams T and Heidbuchel H (2023) B-cell lymphoblastic lymphoma following intravenous BNT162b2 mRNA booster in a BALB/c mouse: A case report. Front. Oncol. 13:1158124. doi: 10.3389/fonc.2023.1158124

Copyright © 2023 Eens, Van Hecke, Favere, Tousseyn, Guns, Roskams et Heidbuchel.
L'article de Eens S et al. paru dans Frontiers in Oncology est distribué sous les termes de la licence Creative Commons Attribution (CC BY).
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Permalien :
http://copranimal.free.fr/souris-morte-2-jours-apres-son-rappel-surdose-anti-covid.html


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