Remaniement d'octobre 2018 : plusieurs nominations interpellent les protecteurs des animaux et de la nature
Posté le 27 octobre 2018
Après la consternante annonce des 10 arrêtés signés par François de Rugy, ministre de la Transition écologique et solidaire, autorisant le piégeage d'oiseaux durant la campagne 2018-2019 (le nombre de victimes de ces pratiques cruelles pourra, en toute légalité, dépasser 150 000 au total), le remaniement ministériel du 16 octobre 2018 ne manquera pas d'interpeller les protecteurs des animaux et les amis de la nature.
Le site www.politique-animaux.fr, géré par l'association de protection animale L214 - Éthique & Animaux, fournit des informations abondantes, objectives et révélatrices sur de nombreuses personnalités politiques.
Les personnalités gouvernementales référencées sur www.politique-animaux.fr, qui ont montré de façon occasionnelle ou répétée leur dédain pour la cause animale - avec parfois des répercussions dommageables sur l'environnement et donc sur nous-mêmes - sont nettement plus nombreuses que celles qui ont su aller de l'avant et qui se comptent pour l'heure sur les doigts d'une main.
Complément d'information du Collectif pour le Respect de l'Animal (COPRA)
Personnalités « en attente de prise de position pour les animaux » sur www.politique-animaux.fr au 27 octobre 2018
Emmanuelle Wargon, secrétaire d'État auprès du ministre de la Transition écologique et solidaire, estime par exemple qu'il ne faut pas être dogmatique sur la question des OGM, (cette position serait un refus de l'innovation et de la science, précise cette ancienne lobbyiste chez Danone). En juillet 2018, aux Rencontres économiques d'Aix-en-Provence, l'intéressée avait fait la promotion de l'utilisation de l'huile de palme : « on en a besoin pour les laits infantiles » avait-elle affirmé en mentionnant ses ravages environnementaux, sans toutefois parler du drame terrible vécu par les orangs-outans brutalement privés de leur habitat par des déforestations effrénées. Voir ci-après la courte vidéo du 17 octobre de BFM TV.
Mise au point (à 7:23) de Stéphane Horel, journaliste d'investigation, sur C à dire :
Brune Poirson est secrétaire d'État auprès du ministre de la Transition écologique et solidaire. Une femme de conviction, bonne communicante. En juin dernier, elle répondait aux questions de Léa Salamé sur France Inter https://youtu.be/RWo4UG4XawE : glyphosate réautorisé pour 5 ans, projet de loi EGalim, augmentation des importations d'huile de palme... cette secrétaire d'État ne semblait pas vouloir reconnaître le rôle des lobbys. Des inexactitudes n'ont pas échappé à certains commentateurs…
Frédérique Vidal est ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation, en fonction depuis mai 2017. Elle n'a, sauf erreur, pas répondu aux lettres de l'association One Voice qui avait demandé que les tests de toxicité de produits ménagers soient interdits sur les animaux. One Voice avait sollicité cette ministre à deux reprises en sa qualité d'association française de défense des animaux, mais aussi en tant que représentant français de l'ECEAE, principale coalition européenne faisant campagne sur la problématique de l'expérimentation animale.
Mme Vidal n'a pas non plus donné de réponse à la lettre ouverte du 09/10/2017 par laquelle le Comité scientifique permanent d'Antidote Europe lui avait demandé de prendre en compte les arguments des chercheurs opposés à l'utilisation du « modèle animal » (qui provoque des dégâts sur la santé humaine et l'environnement). D'autres comités scientifiques prestigieux - comme Pro Anima en France - prônent l'abolition de l'expérimentation animale et le développement des méthodes substitutives.
Laurent Nuñez (en attente de prise de position pour les animaux), ministre auprès du ministre d'État, ministre de l'Intérieur. À Bayonne, où il fut sous-préfet en 2010, « il laisse le souvenir d'un haut fonctionnaire s'étant presque assimilé au coin, à tel point qu'il se découvre une véritable passion pour la corrida ».
Source : https://www.valeursactuelles.com/ - 16/10/2018.
On espère que M. Nuñez n'adoptera pas une attitude proche de celle de Manuel Valls qui avait affiché une profonde hostilité envers les abolitionnistes de la torture tauromachique alors qu'en grande majorité, ils avaient milité de façon foncièrement non-violente. Ne préjugeons de rien pour l'instant et attendons…
Un pan entier du nouveau gouvernement s'avère donc dominé par des personnalités qui ne semblent guère pressées de satisfaire les attentes de 80% des Français qui jugent la cause animale importante, selon un sondage IFOP de 2017 (source : Collectif AnimalPolitique).
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