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Collectif

Livre blanc sur les animaux 01/2010
Ville de Strasbourg

 

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L’expérimentation animale.

Chaque année en Europe, 12 millionsd’animaux sont utilisés et sacrifiés, pour la recherche fondamentale, la recherche appliquée, la toxicologie, l’enseignement, la production de substances (vaccins…).

Seule la cosmétologie échappe depuis 2009 à ces protocoles, sauf pour les tests de toxicité, qui sont autorisés jusqu’en 2013.

L’expérimentation animale est une méthode ancienne, de presque deux siècles, qui n’a pas suivie l’évolution du monde scientifique. Elle est aussi obligatoire, pour obtenir l’autorisation de mise sur le marché, pour les médicaments et pratiquée dans beaucoup d’autres domaines, pour se protéger des litiges avec les consommateurs.

De plus en plus de chercheurs reconnaissent, que les expériences sur les animaux, ne peuvent pas être extrapolées à l’homme. Chaque être vivant est complexe et une espèce ne peut être prise comme modèle biologique fiable d’une autre, car celle-ci est définie par son isolement reproductif, dû à son patrimoine génétique unique. L’animal ayant une durée de vie courte, les effets à long terme, ne peuvent pas être mesurés non plus.

Pourtant des méthodes substitutives fiables, rapides et peu chères, dont certaines existent depuis plus de 20 ans, sont appliquées avec succès aux USA (notamment dans les laboratoires d’État) ,au Canada et en Europe du Nord,  mais ne sont enseignées que dans quatre Universités en France.

Ce sont par exemple : l’imagerie médicale, les technologies analytiques, les méthodes de biologie moléculaire et cellulaire telles que « Valitox », les programmes informatiques interactifs, les bios mathématiques etc.

L’Union Européenne prévoyait avec la directive REACH, de faire tester 100 000 molécules chimiques (ramenées à 30 000 pour des raisons économiques), mais enregistre dés à présent un panel de 145 000 substances dangereuses, pour notre santé.

Les effets secondaires des médicaments sont la 4e cause de mortalité, dans la plupart des pays occidentaux (journal of the American Medical Association avril 1998 et British Medical journal juillet 2004).

Le Vioxx a fait près de 320 000 victimes humaines, alors qu’il s’est révélé cardio-protecteur chez les animaux. Les maladies nosocomiales, les cancers, les maladies neurodégénératives, progressent de façon exponentielle, car la toxicité des molécules, qui nous entourent dans notre quotidien, ne sont pas évaluées scientifiquement.

Quelques exemples du manque de pertinence des tests sur animaux : Si on injecte le virus du Sida à un primate non humain, celui-ci devient séropositif, mais ne développe pas la maladie, idem pour l’Hépatite B… L’aspirine tue le chat, est tératogène pour le rat ; la pénicilline tue le cochon d’Inde…

Toutes sortes d’animaux sont utilisés : des chats, des chiens des singes, des chevaux, des ovins des caprins, des lapins, des rats, des souris, des oiseaux, des poissons…dont certaines lignées sont souvent préparées pour obtenir un résultat attendu.

Ils proviennent de captures dans la nature, d’élevages, mais également de trafics de toutes sortes et ne sont que « du matériel de laboratoire ». Ils souffrent par la douleur des expériences, et par la contention dans leurs cages, qui occasionnent un stress permanent, surtout que l’animal vit «  le moment » et n’a pas la faculté d’espérer.À la fin des procédures, les animaux sont souvent euthanasiés ou parfois réutilisés.

Il faut donc une véritable volonté politique pour enseigner, développer et appliquer les nouvelles méthodes de recherche

Pour sauver des milliers de vies humaines et des millions de vies animales, la Ville de Strasbourg honorerait sa vocation, en organisant une journée pour la promotion des méthodes de recherche substitutives, ainsi que le financement d’une banque de données scientifiques, pour une recherche éthique, responsable et respectueuse de tout le vivant et bien meilleure pour notre santé.

Contact :

Comité scientifique Pro Anima
10 rue de Romanswiller
67200 Strasbourg

e-mail pro.anima67 [ @ ] orange.fr
Site Internet
www.proanima.fr

Créé en 1989, sous la présidence d’honneur du Professeur Théodore Monod, Pro Anima est un comité scientifique, formé autour d’un conseil de chercheurs, d’universitaires et de membres du corps médical, tous bénévoles.

Pro Anima procède au récolement et à la promotion de méthodes de biologie modernes, en particulier, pour évaluer la toxicité des produits phyto sanitaires et industriels, qui nous entourent dans notre quotidien (pesticides, additifs, colorants, conservateurs alimentaires, etc.) et a développé un nouveau programme VALITOX, qui pourra contribuer à l’évolution positive de la directive européenne REACH.

Pro Anima organise des colloques internationaux, des conférences et des débats, pour permettre la synergie des avancées de la recherche et est membre de l’EPHA (European Health Public Alliance), avec qui elle collabore activement aux politiques de santé de l’U.E.

L’association publie et diffuse aussi trimestriellement un bulletin Sciences Enjeux Santé, vecteur de ses engagements et de ses actions.


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