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Lettre aux Européens
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Retour | Le 5 mai 2009 les eurodéputés ont voté la révision de la directive de 1986, concernant les animaux de laboratoire. Il n’y a désormais plus de limites pour expérimenter... Cette décision est tragique pour des millions d’animaux, destinés à la souffrance et à la mort et constitue une honte pour notre humanité, mais tragique aussi pour notre santé, livrée à une science, qui se refuse à utiliser et à homologuer ses propres découvertes, les plus fécondes. Dans les groupes de travail, qui se sont constitués, pour orienter les décideurs dans leur choix, il y avait bien des représentants des grands groupes de défense animale et de l’industrie pharmaceutique, s’invectivant dans un dialogue de sourds, mais de représentants de la communauté scientifique point… Alors que cette même industrie profite en ce moment de quelques cas de grippe A (H1N1) pour orchestrer une psychose mondiale, afin de commercialiser et de booster les ventes du Tamiflu, cette pandémie en cache une autre, jamais dénoncée, qui fait des millions de victimes chaque année dans le monde. En effet, les effets secondaires des médicaments (longuement testés sur les animaux) sont la quatrième cause de mortalité dans la plupart des pays occidentaux (journal of the American Medical Association avril 1998 et British Medical Journal juillet 2004). Le Vioxx a fait près de 320 000 victimes humaines, alors qu’il s’était révélé cardio protecteur chez les animaux (New England Journal of Medicine N° 351 de 2004). Ceux qui veulent nous faire croire, que l’on va trouver des remèdes aux grandes pathologies actuelles, avec des modèles animaux, nous mentent. Le primate à qui l’on a injecté le virus du sida devient séro positif, mais ne développe pas cette maladie. La recherche doit être spécifique de l’espèce concernée : On guérit avec succès le cancer de la souris et l’on fait de la médecine vétérinaire à tout va, alors que des méthodes scientifiques fiables, rapides et peu onéreuses existent depuis plus de 20 ans, sans réel encouragement. La pénicilline tue les cochons d’Inde, l’aspirine les chats, la morphine est un excitant pour les chevaux et les chèvres… Cette nouvelle directive va accentuer cette hécatombe et ouvre ainsi la voie à des bénéfices exponentiels. Elle laisse le champ libre, afin que cette industrie puisse encore mieux blanchir les substances toxiques, gaspiller l’argent public et disposer de nos vies Au mois de septembre 2007, 433 eurodéputés ont pourtant voté la fin des tests sur les primates. Ont-ils la mémoire courte ? Ou, n’ont-ils pas compris, qu’ils se sont eux-mêmes fait otages consentants et victimes potentielles, comme nous tous ? À part une dépêche de l’AFP, reprise par quelques journaux, l’assourdissant silence des médias privilégie des informations moins dangereuses… Strasbourgeoise et Alsacienne, je suis une Européenne dans l’âme et je n’ai jamais manqué un scrutin depuis près de 40 ans, mais le 7 juin prochain, je vais refuser de donner ma voix à ceux qui nous ont trahis, en nous cédant aux plus offrants. Strasbourg le 18 mai 2009 Sylvia Hecker
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