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TRIBUNE

18/09/2017
Dernière modification : 22/09/2017

FRANCE

Fabrication de nos vaccins : l'emploi fréquent de substances animales et de procédés parfois cruels toujours d'actualité

À l'heure des polémiques relancées par l'annonce d'Agnès Buzyn du passage de trois vaccins obligatoires en France à onze pour les nourrissons dès janvier 2018, des protecteurs d'animaux ont souhaité relayer quelques informations intéressantes, mais sans toutefois traiter des multiples et inévitables inconvénients de ce projet. Ces derniers ont été signalés par le Dr. Marc Girard, expert indépendant. Ce spécialiste en pharmacovigilance et pharmaco-épidémiologie n'a cependant pas abordé les aspects liés à l'exploitation et à la souffrance animale et sur lesquels nous allons principalement axer notre présente contribution.

Davantage de vaccins obligatoires pour les nourrissons... et après ?

L'élargissement prévu pour l'an prochain peut être considéré comme la première étape d'une entreprise manifestement ambitieuse donnant toute latitude à une instance accréditée pour réviser annuellement les contraintes vaccinales, les conserver, revoir leur nombre à la baisse ou, au contraire, à la hausse.

En jouant la carte de la transparence, les explications de Mme Buzyn, reprises par Le Quotidien du Médecin le 5 juillet dernier, nous livrent sans ambages un éloquent aveu :

« Si demain, nous obtenons un vaccin qui fonctionne contre Zika, une maladie en passe de devenir une vraie préoccupation dans le Sud de la France, alors il est possible que nous le rendions obligatoire » donne-t-elle à titre d'exemple.

« Contre Zika » : il s'agit d'une spécialité qui n'est pas administrée aux bébés cette fois-ci !
« À titre d'exemple » : en clair, cela sous-entend la perspective de se retrouver avec d'autres obligations vaccinales et une escalade que ses partisans n'envisagent déjà plus de limiter à la seule petite enfance, mais d'étendre indéniablement à d'autres classes d'âge !

Certains internautes pressentent qu'en laissant poursuivre cette entreprise globalisante, plus personne ne sera épargné à terme. Cela se comprend aisément : des promoteurs inconditionnels de la vaccination tous-azimuts soutenant le passage en force bénéficient de véritables croisades médiatiques et le nombre de vaccins en développement dépasse allègrement la centaine ! Lorsqu'un nouveau arrivera sur le marché, les laboratoires pharmaceutiques comptent bien sur des mesures autoritaires afin d'en écouler suffisamment pour rentabiliser leurs investissements qui, il est vrai, sont conséquents.

Les vaccins sont-ils végétariens/véganes ?

Nos voisins de SwissVeg avaient rassemblé des informations sur la fabrication des vaccins admis en Suisse en 2013 et publié un tableau récapitulatif.
Ainsi, leur réponse à la question « les vaccins sont-ils végétariens/véganes ? » était appréciablement documentée. Les recettes indiquées sont d'ailleurs encore valables, même en France. La plupart des vaccins (matérialisés en rouge dans ledit tableau) sont effectivement toujours fabriqués en utilisant des substances d’origine animale ou humaine. La liste (non exhaustive) de ces dernières comporte, entre autres : embryon de poule (un par vaccin), ovalbumine, albumine humaine...

http://www.swissveg.ch/vaccins?language=fr

Parmi les substances identifiées figurent aussi « VERO » et « MRC-5 ».

De quoi s'agit-il ?

« VERO » désigne des cellules de reins de singes verts (servant à produire des vaccins contre la polio par exemple), tandis que « MRC-5 » est élaboré à partir de cellules pulmonaires prélevées sur un fœtus masculin de 14 semaines qui avait été avorté en 1966. L'industrie des vaccins ne se fait donc pas livrer de nouveaux fœtus humains avortés, mais exploite simplement des lignées cellulaires en culture. Idem pour celles émanant d'un rein d'une chienne Cocker (MDCK). Heureusement, les vaccins préparés sur de tels substrats ne contiennent plus de cellules entières. Lorsqu'elles sont présentes au départ, elles sont désagrégées par l'action d'un détergent, centrifugées, filtrées etc., mais avant cela, pour multiplier ces cellules sur lesquelles les agents pathogènes doivent pouvoir croître, certains fabricants de vaccins emploient du sérum sanguin de veaux.

Prélèvement du sang de fœtus après abattage de vaches gestantes

Le site www.trackingvaccinations.com nous a fait connaître, images à l'appui, la manière sordide de le recueillir.

Après l'avortement, le sang du fœtus est prélevé de son vivant (afin de conserver sa fraîcheur et éviter sa coagulation) par une ponction réalisée au niveau de son cœur, sans anesthésie.

Illustrations photographiques (personnes sensibles s'abstenir) :

http://www.trackingvaccinations.com/allfiles/live%20virus%20vaccines.htm#fbs

Régulièrement, des vaches gravides sont transportées et tuées dans de nombreux abattoirs. Cette pratique banalisée est toujours légale, mais les professionnels consciencieux s'abstiennent au moins de transporter leurs bêtes en fin de gestation.

L'association L214 a diffusé en 2016 l'enregistrement vidéo d'un employé à Limoges, mais pas dans le contexte de l'approvisionnement en sérum. Néanmoins, comme le sang des fœtus est acheté aux abattoirs, les scènes d'horreur sont habituellement comparables à celles-ci :

https://www.youtube.com/watch?v=-T1ZgV3kAs0

Bien sûr, l'abattage des vaches est principalement lié à la production de lait, de produits laitiers, de viande (« de bœuf » provenant souvent de vaches dites « de réforme »), de cuir etc., mais contrairement à ce qui se passe pour tous ces produits, si l'obligation d'accepter des inoculations est imposée sous la menace d'importantes sanctions, les protecteurs d'animaux ne peuvent plus boycotter ce qu'ils réprouvent en leur âme et conscience, mais ce ne sont pas les seuls à vouloir faire part de leurs récriminations.

Pas végé, pas halal, pas casher et pas bio : les vaccins contenant de la gélatine de porc

Comme stabilisant, certains vaccins peuvent contenir de la gélatine hydrolysée. [Elle peut par exemple provenir de déchets d'abattoirs tels que des couennes de porcs qui, en grande majorité, vivent dans des élevages industriels et consomment des OGM chez nous, NDLR].

Un seul vaccin (sur plus d'une cinquantaine listée par SwissVeg) porte la mention « végane » dans la colonne des ingrédients, mais on doit cependant admettre qu'il a forcément donné lieu à divers tests sur des animaux afin de contrôler son efficacité et de satisfaire les exigences réglementaires.

Les obligations vaccinales – et a fortiori l'escalade évoquée – sont, par essence, extrêmement violentes et d'autant plus inacceptables que certains producteurs de vaccins listés ne parviennent visiblement pas à se fixer une limite dans la cruauté qu'ils sont prêts à tolérer.

Les protecteurs d'animaux, les personnes véganes ou de religion juive ou musulmane ou encore celles attachées à une certaine éthique, doivent pouvoir rejeter des diktats qui heurtent fortement leur conscience.

En attendant des vaccins améliorés et plus acceptables, la solution se trouve dans le respect de la liberté des vaccinations et la préservation du choix éclairé de tout un chacun en accord avec les dispositions des traités internationaux consacrant nos droits les plus fondamentaux.

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