Alimentation carnée : conséquence sur notre santé
Par le Dr Jérôme Bernard-Pellet

 

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Relations dans la littérature médicale internationale entre plusieurs pathologies courantes et l'alimentation carnée.


Obésité

-Plus les individus ont un régime riche en fruits et légumes, moins ils sont obèses

-Mécanismes : sensation de satiété induit par les aliments d'origine végétale ; apport moindre de calories à volume égal. Moindre richesse en lipides des sources végétales de protéines.

-Ce qui est vrai en moyenne n'exclut pas l'existence de cas extrêmes.

Références : Key T, Davey G. Prevalence of obesity is low in people who do not eat meat (letter). Br Med J. 1996;313:816-817.

Maladies cardiovasculaires

-Corrélation entre fréquence des infarctus du myocarde et consommation carnée.

-Selon les études, 20 à 40% de risque en moins d'infarctus dans les populations à alimentation carnée nulle.

-Mécanismes : les végétaux ne contiennent aucun cholestérol. La consommation d'au moins 25g par jour de protéines de soja, réduit les niveaux de cholestérol chez les personnes sujettes à l'hypercholestérolémie.

Références : Detailed findings from a collaborative analysis of 5 prospective studies. Am J Clin Nutr. 1999;70:516S-524S.

Hypertension artérielle

-Risque pour un non-végétarien de développer une HTA au cours de la vie : 42% versus 13% pour un végétarien.

-Une alimentation à prédominance végétale permet de faire baisser la pression artérielle chez les hypertendus.

-Mécanismes : Inconnus. Hypothèses : plus faible consommation de sucres rapides, effet groupé de composants bénéfiques présents dans les végétaux

Références : Sciarrone SE, Strahan MT, Beilin LJ, Burke V, Rogers P, Rouse IL. Biochemical and neurohormonal responses to the introduction of a lactoovovegetarian diet. J Hypertens. 1993;11:849-860.

Diabète de type II

-Risque doublé pour un non-végétarien de développer un diabète de type II par rapport à un végétarien.

-Les gens ayant une consommation faible de viande ont un risque intermédiaire (+35% de risque)

-Mécanismes : Apport plus importants de fibres. Moindre prévalence de l'obésité.

Références : Snowdon DA, Phillips RL. Does a vegetarian diet reduce the occurrence of diabetes? Am J Public Health. 1985;75:507-512.

Les cancers

•  Relation bien établie entre niveau de consommation de viande et ces 2 types de cancers :

- Cancer du côlon : +88%

- Cancer de la prostate : +54%

•  Mécanismes : Anti-oxydants contenus dans les végétaux ayant un effet anticancéreux (Etude SU.VI.MAX). La viande induit la formation d'agents cancérigènes dans le côlon.

Références : Fraser GE. Associations between diet and cancer, ischemic heart disease, and all-cause mortality in non-Hispanic white California Seventhday Adventists. Am J Clin Nutr. 1999;70:532S-538S.

Les maladies rénales

-Des apports élevés en protéines peuvent aggraver une maladie du rein existante ou augmenter les risques chez ceux qui sont prédisposés à cette maladie

-Mécanismes : augmentation du travail du rein induit par les protéines d'origine animale (augmentation du débit de filtration glomérulaire)

Références : Wiseman MJ, Hunt R, Goodwin A, Gross JL, Keen H, Viberti GC. Dietary composition and renal function in healthy subjects. Nephron. 1987;46:37-42.

La démence

•  Suivant les études, risque 2 à 3 fois supérieur pour un non-végétarien de développer une démence par rapport à un végétarien.

•  Mécanismes : Antioxydants ont effet protecteur sur fonctions cognitives. Pression artérielle plus faible. Cholestérol moins élevé.

Conclusion

•  Pas d'article dans la littérature médicale démontrant un bénéfice quelconque de l'alimentation carné sur la santé par rapport à une alimentation à prédominance végétale.

•  La consommation carnée est associé à l'augmentation de la fréquence de maladies parmi les plus courantes en médecine, comme les infarctus, les cancers, l'obésité, l'hypertension artérielle et le diabète gras.

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POSITION OFFICIELLE DE L’ASSOCIATION AMÉRICAINE DE DIÉTÉTIQUE ET DES
DIÉTÉTICIENS CANADIENS AU SUJET DE L’ALIMENTATION VÉGÉTARIENNE (PDF)